La Turquie prévoit d’accueillir dans les prochaines semaines des responsables russes, ukrainiens et des Nations Unies pour des pourparlers visant à reprendre l’exportation de céréales actuellement bloquées dans les ports de la mer Noire, selon les médias.
La réunion prévue à Istanbul sera précédée d’une visite à Moscou cette semaine d’une délégation de la défense turque pour discuter des détails d’un éventuel couloir maritime sûr en mer Noire, des diffuseurs turcs locaux NTV télévision et CNN Turk, et de l’agence de presse Reuters, citée Selon des sources présidentielles turques mardi.
L’agence russe TASS a également confirmé les plans des pourparlers de la délégation militaire turque, citant le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Des millions de tonnes de blé et d’autres céréales (censés être exportés en Turquie) sont actuellement bloquées dans les ports ukrainiens, bloqués ou occupés par les forces russes, et les navires sont confrontés au danger des mines qui ont été posées dans la mer Noire.
Les sources s’adressant à Reuters ont déclaré qu’une réunion à quatre entre la Turquie, l’Ukraine, la Russie et l’ONU se tiendrait à Istanbul dans les prochaines semaines, éventuellement avec la participation du président turc Recep Tayyip Erdogan et du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.
Les sources ont déclaré que le plan envisageait de créer trois corridors à partir de la ville portuaire ukrainienne d’Odessa sur la mer Noire sous la supervision de Kyiv, et que les produits alimentaires ukrainiens et russes seraient expédiés à partir de là.
Ils ont déclaré que 30 à 35 millions de tonnes de céréales pourraient être expédiées du port au cours des six à huit prochains mois.
Interrogé sur les plans esquissés par les sources, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que « les discussions sur ces questions se poursuivent », sans plus de précisions.
Selon le ministère turc des Affaires étrangères, l’ONU a soumis un plan pour faciliter les exportations qui verrait la mise en place de couloirs sûrs autour des mines connues en mer.
Ce plan ne nécessiterait pas d’opérations de déminage longues et complexes, a déclaré la semaine dernière le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.
L’initiative a été soutenue par l’Union européenne, mais a reçu une réponse prudente de Kyiv, qui cherche des moyens d’exporter le grain par voie terrestre, sans avoir à s’engager avec des responsables russes.
Plus tôt ce mois-ci, Cavusoglu a accueilli son homologue russe, Sergueï Lavrov, à Ankara pour discuter de la question, mais sans résultats concluants.
Le président Erdogan a également discuté des exportations de céréales avec Guterres de l’ONU lundi.
La Turquie « déploie des efforts conjoints avec les Nations unies pour l’exportation de céréales ukrainiennes via la mer Noire dans le but d’éviter une crise alimentaire mondiale », a déclaré mardi le bureau d’Erodgan.